Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sous l'alisier

DSC03896 - Copie-1

 

Elle est comme ça sa maison. Au milieu de nulle part. Suspendue au nuage. Baignée de soleil et secouée de vent.

Portes et volets vibrent.

On y est parfois très tranquilles et parfois moins. S'y arrête qui veut, le temps d'un verre. d'une douceur. De quatre mots à échanger. Ou de silence.

Elle est assise sur ses talons, là-haut, au bord du ciel. Nez au vent. Elle est bien. Elle est juste bien au bon endroit pour contempler le monde...



Publicité
"Il y avait tant de lumière qu'on voyait le monde dans sa vraie vérité, non plus décharné de jour mais engraissé d'ombre et d'une couleur bien plus fine. L'oeil s'en réjouissait. L'apparence des choses n'avait plus de cruauté mais tout racontait une histoire, tout parlait doucement aux sens. La forêt là-bas était couchée dans le tiède des combes comme une grosse pintade aux plumes luisantes" 
Jean Giono - Que ma joie demeure



Sous l'alisier
Archives
Visiteurs
Depuis la création 17 262
2 mai 2014

Jaune

Jaune était la mer de mon enfance.

Elle était jaune et ondoyait sous l'Autan.

Elle était jaune et ne sentait pas la marée, ni l'iode, non, rien de tout ça, rien de la mer. Sentait-elle moins bon, sentait-elle meilleur ?

Aimais-je son odeur, à la mer jaune,

la mielleuse,

l'entêtante ?

Je ne saurais le dire, mes narines s'enchantaient et s'écoeuraient à la fois, c'était elle que j'aimais, elle, la jaune.

Languedoc, pays de vent.

Mai. Les champs de colza sont au summum de leur lumière et de leur grandeur.

J'ai dix ans, et vous aussi.

Nous chevauchons des navires, nous conquérons les terres nouvelles. Nous bâtissons des palais, nous nous frayons des chemins dans l'immense forêt jaune.

Nous nous accroupissons à l'abri des hautes tiges, dans le bruissement du vent et des courants, nous nous contons mille histoires folles, en compagnie des petites bêtes, jusqu'à entendre l'appel des adultes, le soir venu.

 

800px-Colza

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
K
C'est cela même, un émerveillement ! <br /> <br /> En réalité, je suis une enfant de la ville que la ville ennuyait profondément... et je garde des souvenirs extraordinaires de mes échappées à la campagne :)
Répondre
L
Le colza, un émerveillement que j'ai découvert dans les années-collège lors des transports scolaires. Il me semble que dans les années 70 tous les agriculteurs se sont mis à cultiver le colza. Que c'était lumineux sur des terrains vallonnés qui nous permettaient d'en apprécier les étendues, comme si nous étions dans un tableau !
Répondre
D
La drôle d’odeur du colza. Chez moi à Vernaison tout pareil. Dans les blés d'abord puis dans les maïs où l'on disparaît. Le bonheur de ces moments à la campagne!!
Répondre
Publicité