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Sous l'alisier

DSC03896 - Copie-1

 

Elle est comme ça sa maison. Au milieu de nulle part. Suspendue au nuage. Baignée de soleil et secouée de vent.

Portes et volets vibrent.

On y est parfois très tranquilles et parfois moins. S'y arrête qui veut, le temps d'un verre. d'une douceur. De quatre mots à échanger. Ou de silence.

Elle est assise sur ses talons, là-haut, au bord du ciel. Nez au vent. Elle est bien. Elle est juste bien au bon endroit pour contempler le monde...



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"Il y avait tant de lumière qu'on voyait le monde dans sa vraie vérité, non plus décharné de jour mais engraissé d'ombre et d'une couleur bien plus fine. L'oeil s'en réjouissait. L'apparence des choses n'avait plus de cruauté mais tout racontait une histoire, tout parlait doucement aux sens. La forêt là-bas était couchée dans le tiède des combes comme une grosse pintade aux plumes luisantes" 
Jean Giono - Que ma joie demeure



Sous l'alisier
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10 mars 2016

Des pas dans la neige

 

DSC05806

 

Ce serait un bonheur de marcher dans les bois

si ne s'accrochaient à mon âme, comme autant de parasites,

les rumeurs de la gangrène du monde.

Et je me répète en boucle cette phrase de Gaëtan Soucy :

 

 "Qu'est-ce qu'on a fait de tout ça (...)  

On dirait des fois que je suis seule sur terre à l'aimer, moi, la vie..." 

 

Alors je marche encore et encore, dans les traces de l'Homme, devant moi.

Jusqu'à ce qu'une douce fatigue vienne à bout de mes pensées sombres,

jusqu'à ce que me prenne la magie du paradis blanc

jusqu'à ce qu'il m'habite et redonne à tout

le visage radieux, étincelant du premier jour du monde.

 

DSC05801

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Commentaires
B
Pour mieux voir et comprendre le monde des humains, il n'est aucune meilleure manière que de s'en éloigner. Comme d'un tableau : on y colle le bout du nez, on voit quelque chose mais ce n'est rien ; on s'éloigne, on prend la distance qu'il faut, et alors seulement on le voit.<br /> <br /> Ta promenade aux paradis blancs, c'est tout à fait ça...
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K
Parfois on marche à deux en silence, et le silence nous relie ! Comme si nous nous abreuvions à la même source :)<br /> <br /> Quant à la phrase de Gaëtan Soucy... C'est une citation de "La petite fille qui aimait trop les allumettes". C'est un livre terrible, étrange et inoubliable (je pense en avoir déjà parlé, quelque part dans "ma bibliothèque")<br /> <br /> A bientôt, Cath !
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C
Hier, je marchais avec une amie. Et je me disais ça, en beaucoup moins bien dit, mais en substance c'était ça, "Qu'est-ce qu'on a fait de tout ça (...) <br /> <br /> On dirait des fois que je suis seule sur terre à l'aimer, moi, la vie..." <br /> <br /> <br /> <br /> J'aime marcher en parlant, on ne parle pas des mêmes choses en marchant, on est plus dans le souffle, dans l'intime. J'aime aussi marcher dans le silence, dans mon silence. Je m'ouvre à la musique de la nature et aussi un peu plus à ma propre petite chanson...<br /> <br /> Merci Kgire pour ce beau texte !
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L
Qu'il est beau ce texte !<br /> <br /> Il me dit qu'il ne faut pas rester enfermé dans ses pensées. Marcher permet une ouverture, un équilibre, une saine fatigue qui nous permet d'accéder à un autre niveau de conscience : celui où la joie est la plus forte, la plus entrainante. Et lorsque l'on met ses pas dans celui d'un autre, alors, oui, cela ressemble au paradis (de toutes les couleurs !) Toute mon amitié Cagire, à bientôt !
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