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Sous l'alisier

DSC03896 - Copie-1

 

Elle est comme ça sa maison. Au milieu de nulle part. Suspendue au nuage. Baignée de soleil et secouée de vent.

Portes et volets vibrent.

On y est parfois très tranquilles et parfois moins. S'y arrête qui veut, le temps d'un verre. d'une douceur. De quatre mots à échanger. Ou de silence.

Elle est assise sur ses talons, là-haut, au bord du ciel. Nez au vent. Elle est bien. Elle est juste bien au bon endroit pour contempler le monde...



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"Il y avait tant de lumière qu'on voyait le monde dans sa vraie vérité, non plus décharné de jour mais engraissé d'ombre et d'une couleur bien plus fine. L'oeil s'en réjouissait. L'apparence des choses n'avait plus de cruauté mais tout racontait une histoire, tout parlait doucement aux sens. La forêt là-bas était couchée dans le tiède des combes comme une grosse pintade aux plumes luisantes" 
Jean Giono - Que ma joie demeure



Sous l'alisier
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28 mars 2014

La lenteur - Milan Kundera

 

"Il y a un lien secret entre la lenteur et la mémoire, entre la vitesse et l'oubli. Evoquons une situation on ne peut plus banale : un homme marche dans la rue. Soudain, il veut se rappeler quelque chose, mais le souvenir lui échappe. A ce moment, machinalement, il ralentit son pas. Par contre, quelqu'un qui essaie d'oublier un incident pénible qu'il vient de vivre accélère à son insu l'allure de sa marche comme s'il voulait vite s'éloigner de ce qui se trouve, dans le temps, encore trop proche de lui."

Je suis partagée, à la lecture de ce roman de Kundera... Un peu déçue, il est loin d'être mon préféré, il ne restera pas inoubliable (comme l'avait été pour moi "L'immortalité"), j'ai eu du mal à en suivre le fil, à m'y attacher, un peu trop "vulgaire" aussi à mon goût. Mais il y a ces moments pour racheter l'ensemble, ces moments que nous offrent Kundera car il a l'art de saisir certaines vérités, j'allais dire "d'un claquement de doigts", des vérités qui nous surprennent, se discutent parfois, nous heurtent peut-être, mais voilà qu'on y repense, ce qui veut dire qu'il a touché juste !

"...car l'amour, par définition, est un cadeau non mérité ; être aimé sans mérite, c'est même la preuve d'un vrai amour. Si une femme me dit : je t'aime parce que tu es intelligent, parce que tu es honnête, parce que tu m'achètes des cadeaux, parce que tu ne dragues pas, parce que tu fais la vaisselle, je suis déçu ; cet amour a l'air de quelque chose d'intéressé. Combien il est plus beau d'entendre : je suis folle de toi bien que tu ne sois ni intelligent, ni honnête, bien que tu sois menteur, égoïste, salaud."

 

 

 

 

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Commentaires
L
Je ne connais ce livre que de nom. Les passages sont justes et méritent certainement qu'on s'y arrête et qu'on lise le livre en entier. Marrant, comme j'aime bien la lenteur pour moi, mais pas trop pour les autres =^.^=
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D
Mais c'est vrai ça!! Cette relation entre mémoire et vitesse! Les écrivains ont l'art de mettre le doigt sur des détails qui pourtant sont hautement signifiants. Quand à la dernière partie de ton article ma douce Ka, je te l'emprunte, elle est si juste!<br /> <br /> <br /> <br /> Sinon je ne connais pas Kundera, j'y tourne autour depuis des années, le trouvant ici et là. Ces jours-ci je suis en compagnie de la lumière de Rûmi. C'est comme manger à la source...
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