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Sous l'alisier

DSC03896 - Copie-1

 

Elle est comme ça sa maison. Au milieu de nulle part. Suspendue au nuage. Baignée de soleil et secouée de vent.

Portes et volets vibrent.

On y est parfois très tranquilles et parfois moins. S'y arrête qui veut, le temps d'un verre. d'une douceur. De quatre mots à échanger. Ou de silence.

Elle est assise sur ses talons, là-haut, au bord du ciel. Nez au vent. Elle est bien. Elle est juste bien au bon endroit pour contempler le monde...



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"Il y avait tant de lumière qu'on voyait le monde dans sa vraie vérité, non plus décharné de jour mais engraissé d'ombre et d'une couleur bien plus fine. L'oeil s'en réjouissait. L'apparence des choses n'avait plus de cruauté mais tout racontait une histoire, tout parlait doucement aux sens. La forêt là-bas était couchée dans le tiède des combes comme une grosse pintade aux plumes luisantes" 
Jean Giono - Que ma joie demeure



Sous l'alisier
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10 décembre 2015

Un sage prit la parole...

 

 

"Un sage prit la parole et dit : "Ecoutez cette histoire véridique. Un groupe d'aborigènes australiens s'avançait un jour dans un paysage aride, en compagnie d'un ethnologue. Celui-ci, qui notait soigneusement tous leurs faits et gestes, remarqua que de temps en temps le goupe, composé d'hommes et de femmes, s'arrêtait un moment plus ou moins long. Ils ne s'arrêtaient ni pour manger, ni pour regarder quelque chose, ni pour s'asseoir ou se reposer. Simplement ils s'arrêtaient. L'ethnologue, après deux ou trois arrêts, leur en demanda les raisons. "C'est très simple, répondirent-ils, nous attendons nos âmes." L'ethnologue demanda quelques explications supplémentaires. Il comprit ainsi que, de temps à autre, les âmes s'arrêtaient en chemin pour regarder, ou sentir, ou écouter quelque chose qui échappait aux corps. C'est pourquoi, alors que les corps continuaient à marcher, les âmes s'arrêtaient quelquefois pendant une heure. Il falllait les attendre.

Nos âmes ont des besoins invisibles pour les yeux du corps. Elles se nourrissent de la beauté du monde, du chant d'un oiseau, de quelques notes de musique, d'un rayon de soleil sur la neige. Elles se nourrissent de relations aimantes, d'échanges désintéressés, de communion avec tout être vivant, de don de soi,. Elles se nourrissent de partage, de justice, de fraternité. C'est pourquoi l'être humain doit reconnaître, nourrir, utiliser et faire grandir les deux organes spirituels qui lui sont propres : le coeur et l'intelligence."

Frédéric Lenoir - "L"âme du monde",  un petit livre qui fait du bien ;)

 

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Commentaires
L
S'arrêter, chaque jour, pour nourrir notre intériorité, notre capacité à être en lien avec la nature et les humains, en vérité et profondeur ... C'est une exigence qui demande un peu d'effort mais apporte beaucoup en joie et espérance. Je n'ai jamais lu Frédéric Lenoir. "Un petit livre qui fait du bien", dis-tu !?
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